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Il y a en fait deux sociétés Sportex :
1. Compagnie des Montres Sportex
1933
La première société est la Compagnie des Montres Sportex, créée en 1928 à La Chaux-de-Fonds par Henri Montandon [1]. La société est spécialisée dans les chronographes et les compteurs de sport.
En 1932, Sportex a obtenu un Premier Prix au concours de précision de l’Observatoire de Neuchâtel, performance d’autant plus remarquable que la montre primée était un chronographe [2].
Chronographe Sportex ayant obtenu un Premier Prix au concours de l’Observatoire de Neuchâtel en 1932
With kind permission from Atlam Watches
Curieusement, d’après les publicités Sportex d’époque, la fabrique serait située à St Imier. C’est en fait probablement à St Imier que les montres étaient fabriquées. Le transfert à St Imier est en tout cas acté en 1938, date à laquelle Henri Montandon est remplacé par Ernest Mathez [3]. Henri Mathez était également impliqué dans les fabriques Léonidas et Berna.
En 1941, après le décès d’Henri Mathez, Sportex est intégré à Léonidas [4].
2. Sportex SA
La deuxième société a pour origine la Compagnia di Orologi Nave (Ship Watch Co., puis Nave Watch), créée en 1926 à Rovio dans le canton du Tessin, par Riccardo Navoni et Candido Bagutti [5]. En 1934 la société déménage à Arogno [6].
En 1941, Charles Jeanneret, qui dirige Léonidas, prend le contrôle de Nave, et en 1950, la société est renommée Sportex SA, Fabrique d’Horlogerie, Arogno [7]. L’objectif pour Charles Jeanneret était sans doute de proposer une deuxième ligne de montres et de compteurs, dont certains à mouvement Roskopf, à prix économiques.
1954
L’acquisition de Léonidas par Heuer en 1964 ne comprenait pas la société Sportex d’Arogno. Mais à la fin des années 1960, Sportex produisait plus de 80 000 pièces par an, et comme la demande en compteurs de sport augmentait fortement, Heuer-Léonidas racheta Sportex en 1970 [8] ! Avec ce rachat, Heuer-Léonidas devenait le plus important fabricant de compteurs de sport au monde avec une part de marché de près de 25% [9].
La marque Sportex fut toutefois rapidement abandonnée.
[1] FOSC 1928
[2] Revue Internationale d’Horlogerie, 1933, 5, p. 53
[3] FOSC 1938
[4] FOSC 1941
[5] FOSC 1926
[6] FOSC 1934
[7] FOSC 1950
[8] La Suisse Horlogère, édition hebdomadaire, 1970, 49, p. 1900
[9] La Suisse Horlogère, édition hebdomadaire, 1971, 12, p. 416
Remerciements
La plupart des archives horlogères ont été consultées au Musée International d’Horlogerie de La Chaux-de-Fonds et je remercie chaleureusement le conservateur du Musée, M. Régis Huguenin et son équipe pour leur accueil.
Les archives de la Fédération Horlogère, du Davoine et de l’Impartial sont disponibles en ligne sur www.doc.rero.ch
Les archives du Journal Suisse d’Horlogerie, d’Europa Star, de la Revue Internationale d’Horlogerie et de la Suisse Horlogère sont disponibles sur The Watch Library
Le FOSC (Feuille Officielle Suisse du Commerce) est disponible sur E-periodica
Notes :
Concernant Time To Tell : Time To Tell dispose de l'une des plus grandes bases de données privées numérisées sur l'histoire de l'horlogerie suisse avec plus de 2,3 To de données sur plus de 1000 fabricants de montres suisses. Cette base a été construite sur une période d'une trentaine d'années et continue à être alimentée d'environ 50 à 100 Go de données chaque année. Cette base de données est constituée de documents anciens, en majorité des revues professionnelles suisses, allant de la fin du 19e siècle à la fin du 20e siècle. La plupart de ces documents ne sont pas disponibles sur l'Internet. Les articles historiques publiés sur le site time2tell.com citent toujours les sources utilisées.
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