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Par Joël Pynson et Sébastien Chaulmontet.
On connait tous les chronographes Bovet Mono-Rattrapante apparus en 1936 sur la base d'un brevet de Charles Jeanrenaud. Mais ce qui est moins connu, c'est qu'un an auparavant, en 1935, Bovet, toujours en collaboration avec Jeanrenaud, avait lancé un chronographe monopoussoir permettant la reprise du chronométrage. Bovet l'avait appelé « chronographe à 4 temps »
Publicité de 1935
Sur un chronographe monopoussoir classique il n'y a que 3 temps : départ, arrêt et remise à zéro de l'aiguille du chronographe. Sur le chronographe 4 temps Bovet, après le départ on peut tirer sur le poussoir, ce qui arrête l'aiguille, mais en poussant à nouveau sur le poussoir, l'aiguille repart sans passer par la remise à zéro. On peut donc mesurer un temps intermédiaire comme sur un chronographe à 2 poussoirs.
Détail montrant le crénelage permettant de tirer le poussoir
Bovet a utilisé des mouvements Landeron de 13 et 16 lignes, modifiés pour ce type de chronographes. Cette collaboration avec Landeron fut de courte durée : avec son chronographe Mono-Rattrapante, Bovet a utilisé quelques calibres Landeron, puis a passé un contrat d'exclusivité avec Valjoux pour le célèbre calibre 84.
Chronographe Lowenthal 4 temps. Calibre Landeron 16 lignes
Chronographe Bovet 4 temps
Chronographe Bovet 4 temps. Calibre Landeron 13 lignes
L'avis de l'expert : Ces chronographes monopoussoirs 4 temps sont rares. On peut les trouver principalement sous les noms Bovet et Lowenthal, ou avec un cadran anonyme. La tendance étant aux montres de grande taille, les versions équipées du calibre Landeron de 16 lignes sont les plus convoitées. Attention à l'état du calibre Landeron : les fournitures sont très rares. Les boîtiers en acier ou en or sont préférables. Le Bovet Mono-Rattrapante a également existé en version 4 temps, sur base Landeron 16 lignes ou Valjoux, sous les marques Bovet, Lowenthal ou Recta.