La SSIH va rapidement devenir un acteur majeur de l’horlogerie suisse. En 1948, centenaire d’Omega, la SSIH emploie 1600 personnes et produits plus de 500 000 montres. Et dans les années qui vont suivre la SSIH ne va cesse de croître : 3000 personnes au début des années 1960, plus de 7000 au début des années 1970 avec plus de 10 millions de pièces fabriquées. Cette croissance sera aussi et surtout le fait de rachats de société : Marc Favre en 1955, Eigeldinger et Cie. en 1957, Rayville S.A., fabricant des montres Blancpain à Villeret en 1961. Signalons à ce sujet que ce qui intéresse la SSIH chez Rayville ce sont les remarquables calibres dames et non la marque Blancpain qui est vite enterrée. Toujours en 1961, rachat de l’outil industriel de Cortébert et en 1965 rachat de la Langendorf Watch compagnie, fabricant des montres Lanco.
Lorsqu’il s’agit, à la fin des années 1960, de lutter contre Timex et Seiko dans le domaine de la montre économique, la SSIH va racheter en 1969 Aetos, gros fabricant de montres à ancre et deux ans plus tard ESTH (Economic Swiss Time Holding créé en 1967), le plus gros fabricant suisse de montres Roskopf (marques Buler, Continental, Ferex…). Le rachat d’Hamilton, entre 1971 et 1974, sera vécu comme la preuve indiscutable de la suprématie de l’industrie suisse sur son équivalente américaine.